Archives de catégorie : Actualités

La biodégradation au cœur de l’équilibre de la nature

Conclusions de la revue sur l’évaluation des normes de biodégradation commandée par l’ADEME de mars 2020 : « Il ressort de cette étude que, malgré les recommandations de révision formulées dans ce document, lorsqu’elles existent, les normes de spécifications qui encadrent l’évaluation de la biodégradation des plastiques sont pertinentes, exigeantes (notamment en termes de seuil) et globalement adaptées aux différents milieux. »

« Aujourd’hui, les preuves de la pollution due au plastique proviennent exclusivement des plastiques non biodégradables. »

Protocole d’accord en Polieco et APE Europe

APE Europe et Polieco – le consortium italien en charge de la gestion des produits polyéthylènes usagés – ont signé un protocole d’accord lors du Forum International Polieco de Naples vendredi 8 octobre 2021. Le protocole prévoit une coopération renforcée entre les deux organismes afin d’assurer une gestion intégrée des plastiques agricoles en Italie. Polieco, en tant que représentant légitime de la plasticulture italienne adhérera à APE Europe qui sera chargé de sa représentation au niveau européen. APE Europe apportera également son expertise technique et économique dans la gestion intégrée des plastiques agricoles : éco-conception, système de collectes, développement des capacités de recyclage… Une édition italienne de Plasticulture magazine sera également lancée avec le soutien de Polieco, pour être la voix des plasticulteurs et permettre la dissémination des innovations et bonnes pratiques.

BIODOM à la une des Nouveaux Défis d’Antenne Réunion.

Le magazine économique d’Antenne Réunion a consacré son numéro de la rentrée 2021 au projet BIODOM porté par le CPA, destiné à démontrer l’applicabilité des films paillages biodégradables aux conditions tropicales.

Le projet débuté en 2018 rentre dans sa phase de dissémination auprès des agriculteurs de la Réunion et de la Martinique. A La Réunion, le projet, porté par le CPA et réalisé en collaboration avec Armeflhor, Qualitropic et la Chambre d’Agriculture a permis de démontrer toute la pertinence des films de paillage biodégradable en conditions tropicales, en particulier quand il ne peut pas être retiré après utilisation ou quand les capacités de traitement font défaut.

AG du CPA, le 24 juin 2021 : Eve Cantin Vice-Présidente du CPA et Bernard Le Moine Délégué Général

Les adhérents du CPA se sont retrouvés avec plaisir après une année de réunion à distance, dans une ambiance détendue, avec la participation active de tous y compris pour les membres connectés à distance. Les mesures prises en 2019, à la demande des membres, ont porté leurs fruits, permettant au CPA de consolider son bilan pour la pérennité des services de collecte. Nous tenons particulièrement à remercier notre Vice-Présidente, Eve Cantin, pour l’apéritif offert aux participants présents à Paris.

PRESS RELEASE – UK FARM PLASTIC COLLECTION SCHEME GOES NATIONAL

28th May 2021

APE UK [Agriculture, Plastics & Environment UK] is pleased to announce that a new industry-led National Collection Scheme for used non-packaging agri-plastics is now operating across all regions of the UK. 2,800 tonnes have already been collected and recycled, with almost all collectors of farm plastics contributing to the APE scheme. Farmers now have an environmentally responsible solution for their used non-packaging agri-plastics...

La ressources plastique de l’Union Européenne : une nouvelle taxe plastique ?

Dans le cadre de son plan de relance post-COVID l’Union Européenne a créé une nouvelle contribution pour les états membres, basée sur les quantités de plastiques d’emballage non recyclés, pour inciter au recyclage. Cette contribution est due par les états qui peuvent la reporter sous forme de taxe, ce qui montre combien il est important que les plastiques agricole ne soient pas considérés comme des emballage. Une taxe plastique sur l’agriculture pénaliserait la production agricole, alors même que les autres pays ont la possibilité de ne pas répercuter la taxe. En revanche, les besoins en ressources des états et de l’Union Européenne sont tels que l’incitation à taxer est forte, même avec un rendement faible pour les plastiques agricoles du fait de l’étroitesse du marché. Cette situation souligne la pertinence des travaux en cours, notamment sur les éco-modulations d’écocontribution en fonction du recyclage et de l’incorporation de plastique recyclé.

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, élue à la présidence de Copa-Cogeca, fédération européenne des syndicats d’agriculteurs

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, principal syndical d'agriculteurs français, est la nouvelle présidente de la COPA, la fédération européenne des syndicats d'agriculteurs à Bruxelles.

Dans l'édition 2020 de Plasticulture Magazine, Christiane Lambert soutient fermement notre modèle de schémas de collecte nationale. (L'économie circulaire est au cœur de l'activité agricole » où elle déclarait: «en tant qu'agricultrice, je peux vous dire que nous sommes très heureux d'avoir des systèmes de recyclage des plastiques usagés…»).

Ce soutien est très important pour la communauté de la plasticulture à un moment où la Commission européenne est à la recherche d'une réglementation spécifique pour les déchets agro-plastiques.

Plastiques agricoles usagés : collecte, recyclage et écocontribution

Les dernières informations les les filières APE de collecte et recyclage des plastiques agricoles usagés. Pourquoi une hausse des écocontributions, les difficultés du recyclage, les solutions mise en œuvre...
Une interview croisée entre Bernard Le Moine, Délégué Général du CPA et Pierre de Lépinau, Directeur Général d'Adivalor.

Paillages biodégradables et Agriculture Biologique

Communiqué de presse

Le 11 juillet 2019 le Comité français des Plastiques en Agriculture était alerté du retrait des paillages biodégradables comme intrant de l’agriculture biologique selon la dernière mise à jour du Guide de Lecture de l’Agriculture Biologique[1]. Le paillage est un élément essentiel de la production maraichère et cette disposition pénalisait la production et l’agriculture biologique.

Les Paillages Biodégradables sont bien autorisés en Agriculture Biologique 

La commission biodégradable du CPA est intervenue auprès de l’INAO[1] et du CNAB[2] afin qu’ils reviennent sur cette disposition dans la dernière version du 8 Janvier 2020 du Guide de Lecture de l’Agriculture Biologique[3] : les paillages plastique biodégradables qui répondent aux exigences de la norme NF EN 17033 et non issus d’OGM sont donc bien autorisés en Agriculture Biologique.

Dès lors, les organismes certificateurs sont de nouveau en mesure d’inclure ces produits à la liste des intrants autorisés afin de permettre aux producteurs pratiquant l’agriculture biologique l’utilisation de ces paillages.

Pour rappel, outre la faculté d’apporter les mêmes avantages que les paillages plastiques Polyéthylène (PE) traditionnels, ces nouveaux types de paillage se biodégradent naturellement dans le sol en fin de culture ; ils évitent une récupération couteuse et un recyclage particulièrement difficile. Ils sont ainsi bio-assimilés par les micro-organismes du sol, sans risque de toxicité pour la faune, la flore ou l’environnement.

A propos du Comité français des Plastiques en Agriculture

Le CPA assure la promotion technique des plastiques agricoles et la gestion financière des filières APE en charge de la gestion de la fin de vie des plastiques. Le CPA représente 98% des plastiques agricoles (hors emballages) mis en marché par ses membres. Le CPA est un acteur engagé dans l’économie circulaire.

Contacts : B.Le Moine, délégué général, CPA, b.lemoine@plastiques-agriculture.com, 06.28.05.24.38

[1] Modification du 11 juillet 2019, Guide de Lecture RCE n°834/2007 et RCE n°889/2008 de l’Agriculture Biologique

[2] INAO : Institut National de l’Origine et de la Qualité

[3] CNAB : Comité National de l’Agriculture Biologique

[4] Nouvelle édition du GUIDE de LECTURE du RCE n° 834/2007 et du RCE n° 889/2008 du version du 8 janvier 2020

L’appel de sept grandes organisations agricoles pour rebâtir notre souveraineté alimentaire

« Nous sommes prêts à relever un défi à la fois démographique, économique et environnemental » affirment conjointement la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, la Confédération nationale de la mutualité, la coopération et du crédit agricoles (CNMCCA), la Coopération agricole, la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA), Groupama assurances mutuelles, la Mutualité sociale agricole (MSA) et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA).

L’histoire retiendra de la crise du Covid-19 qu’elle fut un révélateur de la grande fragilité de nos sociétés face à l’aléa sanitaire, à la difficulté de bâtir une réponse internationale forte et concertée, et à une mondialisation ayant conduit à déléguer à des tiers la production de certains biens, même lorsqu’ils étaient de première nécessité.

Le président de la République en a tiré les enseignements en affirmant le 13 avril dernier le besoin de « rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française ». Ces propos nous confortent dans notre conviction que la souveraineté alimentaire est un enjeu stratégique et qu’elle doit être une priorité.

Depuis le début de cette crise, nous avons prouvé que nous étions encore un grand pays fort de son agriculture ! Nos concitoyens ont d’ailleurs salué notre capacité à nous adapter en un temps record à leurs nouveaux modes de consommation.

Ils ont également été très nombreux à venir en aide aux agriculteurs en manque de main-d’œuvre. La deuxième ligne de défense a tenu et chacun doit en être remercié.

Elle a tenu, mais à quel prix ! Certaines filières sont dévastées et d’autres très affectées par une crise sans précédent et qui n’est malheureusement pas encore terminée.

Dépendance. Au-delà des fragilités conjoncturelles engendrées par cette pandémie, ce sont bien aujourd’hui nos fragilités structurelles qu’il convient de corriger car elles menacent directement notre indépendance alimentaire, et donc notre souverainetéC’est ainsi que depuis vingt ans, la production agricole française stagne alors que la population a augmenté de 11 % et que le nombre d’agriculteurs a baissé de près de 15 % en dix ans.

Les rendements sont de plus en plus incertains compte tenu des aléas climatiques qui s’accélèrent et la recherche peine à identifier de nouveaux systèmes de production plus adaptés. Parallèlement, nos importations, « low cost » principalement, augmentent plus vite que nos exportations. La situation de dépendance s’accroît dangereusement !

«Il est urgent de susciter des vocations chez les jeunes en promouvant les métiers de l’agriculture et d’offrir des perspectives à ceux qui s’installent»

La principale vertu de cette dramatique crise aura été de rappeler les grands fondamentaux qui permettent à notre nation de traverser les siècles. Parmi ceux-ci, le défi qui consiste à rebâtir notre souveraineté alimentaire est enfin reconnu à sa juste valeur. Il est immense, car il est à fois démographique, économique et environnemental.

Tout d’abord, face au choc démographique qui verra plus de la moitié des agriculteurs partir à la retraite en moins de dix ans, il est urgent de susciter des vocations chez les jeunes en promouvant les métiers de l’agriculture et d’offrir des perspectives à ceux qui s’installent en les accompagnant au mieux dans leurs projets et en renforçant leur autonomie décisionnelle. Car tous les efforts destinés à consolider notre agriculture n’auront d’effet que si les femmes et les hommes qui en sont les acteurs sont encore nombreux demain sur nos territoires !

D’un point de vue économique, il est indispensable de conforter, structurer, développer et, lorsque cela est nécessaire, relocaliser nos filières de production. Pour ce faire, nous devons investir dans nos outils de production et de transformation, assurer la transparence sur l’origine des produits, notamment l’origine France, et sensibiliser les consommateurs sur le juste prix de l’alimentation qui prenne en compte les coûts de production des agriculteurs.

«Faute de rester compétitifs, les mêmes causes produiront les mêmes effets, à savoir un accroissement des importations»

Mais n’oublions jamais que pour être indépendants, il nous faut aussi savoir rester compétitifs. Faute d’y veiller, les mêmes causes produiront demain les mêmes effets que ceux que nous connaissons aujourd’hui, à savoir un accroissement des importations. Renforcer notre compétitivité, c’est avant tout donner à l’agriculture française la possibilité de répondre aux attentes de tous les consommateurs de produire toutes les gammes et pour tous les moments de consommation.

Pour être indépendants, il faut aussi disposer d’entreprises capables de traverser les crises. Assurer la résilience des filières agricoles et de leurs entreprises par l’accompagnement des transitions nécessaires et par une politique de prévention et de gestion des risques ambitieuse, face au dérèglement climatique notamment, est une nécessité absolue.

Reconquérir notre capacité productive ne saurait se construire en dehors d’une logique de croissance durable prenant en compte les enjeux environnementaux.

« Pacte de confiance ». Le monde agricole propose de sceller avec les Français un « pacte de confiance » qui s’appuie sur l’engagement des acteurs des filières agricoles et alimentaires et des territoires à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par le stockage du carbone, le développement de la biodiversité, l’utilisation raisonnée des intrants, la relocalisation de certaines productions et le développement de circuits de distribution plus courts.

En contrepartie, ce pacte nécessite des décideurs politiques, des citoyens et des consommateurs qu’ils permettent aux agriculteurs de vivre dignement de la vente de leurs productions afin de concilier activité économique et transition agroécologique.

«Nous fournissons chaque jour au monde entier des denrées diversifiées et de qualité ; nous importons des produits que notre pays ne peut produire. Le fantasme du repli commercial est un leurre»

Rebâtir une véritable souveraineté alimentaire, c’est aussi reconstruire notre rapport au monde et à l’Europe. Au monde tout d’abord. N’oublions jamais que notre agriculture contribue aux grands équilibres alimentaires mondiaux. Nous fournissons chaque jour aux citoyens du monde entier des denrées diversifiées et de qualité ; nous importons chaque jour des produits que notre pays ne peut produire. Le fantasme du repli commercial est un leurre.

Soyons conscients de notre responsabilité nourricière, accompagnons les organisations des pays du sud et agissons pour des règles équitables au sein du commerce international. Rappelons sans cesse que l’alimentation, comme la santé, n’est pas un marché comme les autres !

Un cap européen. A l’Europe surtout. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la politique agricole est européenne. C’est d’ailleurs grâce à elle que nous sommes aujourd’hui au rendez-vous des besoins alimentaires des Français. Dans ce contexte, il ne fait pas de doute que celle-ci doit rester européenne !

C’est pourquoi, au moment où les travaux de redéfinition de la politique agricole commune vont s’ouvrir, nous avons besoin de nous interroger avec lucidité sur les outils nécessaires pour conforter notre indépendance agricole. N’est-ce pas le moment de retrouver les vertus d’une régulation adaptée, de veiller àl’absence de distorsions de concurrence, notamment sur les normes de production avec nos partenaires des pays tiers comme au sein de l’Europe, de reconnaître la proximité comme un atout ? Proposons un véritable cap agricole, alimentaire et solidaire à l’Europe !

Rebâtir une souveraineté alimentaire sera le chantier d’une génération. Il ne sera possible que s’il s’inscrit dans une véritable démarche de solidarité. Nous avons toujours soutenu l’idée que l’agriculture était une chance pour la France et pour l’Europe. Les circonstances le démontrent brutalement aujourd’hui. Nous sommes conscients que chacun à un rôle important à jouer.

Nous y sommes prêts !