La lettre CPA – N°14 juin 2019


LUC SYTSMA élu président du Comité français des Plastiques en Agriculture (CPA)

Luc Sytsma

Luc Sytsma

Luc Sytsma est depuis longtemps fortement impliqué sur l’interprofession des plastiques agricoles (Commission AFNOR sur 1° norme de Paillage biodégradable, Marque de Qualité NF Films agricoles auprès du LNE). Il collabore depuis plus de 25 ans, avec le CPA, d’abord comme représentant d’UNION INVIVO au Conseil d’Administration, ensuite comme membre de différentes commissions, puis en présidant la commission Production animale, avant d’assumer en 2018 les fonctions de Trésorier du CPA.

Lors de l’Assemblée générale du CPA, qui s’est tenue le 6 juin dernier à l’Académie d’Agriculture de France, Paris VII, les membres du CPA ont souligné la nécessité de conforter la filière volontaire APE de gestion des plastiques agricoles en fin de vie, pour assurer le service de collecte aux agriculteurs. A cet égard, l’Assemblée générale a adopté la nouvelle grille tarifaire des écocontributions appliquées sur les produits neufs à compter du 1er octobre 2019.

« L’APE et son partenaire Adivalor sont tout entiers mobilisés pour continuer de progresser dans les collectes et le recyclage en assurant les équilibres économiques et en baissant les coûts.  Nous devons assurer la pérennité de ce service volontaire de collecte aux agriculteurs que l’Europe nous envie pour son niveau de performance. » a déclaré Luc Sytsma le nouveau Président du CPA


L’Assemblée générale du CPA adopte la nouvelle grille tarifaire des écocontributions appliqués sur le prix de vente des produits neufs mis en marché

La croissance continuelle des volumes collectés et la situation exceptionnelle que traverse le recyclage des plastiques affectent fortement les coûts logistiques et augmentent les besoins financiers de la filière. Si celle-ci a bien joué son rôle de tampon – les agriculteurs européens sans filières ont pris de plein fouet cette crise et se retrouvent pour beaucoup d’entre eux sans solution de fin de vie – elle doit faire, comme tous, avec ces nouvelles conditions de marché. Le National Sword chinois, en fermant les frontières aux déchets plastiques industriels et commerciaux, a provoqué la saturation du marché du recyclage et par effet domino la réduction des prix de reprise. Ce sont autant de coûts supplémentaires pour la filière agricole et qui expliquent l’augmentation des écocontributions.

La nouvelle grille, qui s’applique sur toutes les livraisons et facturations postérieures au 30 septembre 2019, se présente de la façon suivante :


Le CPA coordonne le plus important programme R&D de son histoire

L’assemblée générale a également réitéré son soutien au plus important programme de l’histoire du CPA, renouant avec sa vocation première qui est de développer des solutions plastiques pour les agriculteurs. Aujourd’hui ce programme, doté de plus de 600K€ sur 4 ans concerne la réduction des déchets à la source.

En réduisant le taux de souillure des films de paillage, ce programme vie à améliorer la qualité des films usagés,  afin de les rendre de nouveau attractif pour les recycleurs qui les refusent aujourd’hui. En 2019, deux machines de série RAFU, mise au point par Invénio, fabriquées et commercialisées par Simoneau ont été utilisées par les établissements Larrère, producteur de carotte des Landes, avec une réduction du volume de films souillés déposés de 50% !

Les projet RAFU II et RAFU Région Sud bénéficient aux films carotte, melon, échalote, salade, pomme de terre et asperge. Le dispositif RAFU consiste à nettoyer les films lors de leur dépose. L’objectif recherché est de réduire le volume collecté de 2 à 4000 tonnes par an d’ici 2022, en laissant la souillure au champ. Cette réduction de la souillure génèrera une économie jusqu’à 700K€ pour la filière et les agriculteurs tout en améliorant la santé des sols.

Sont partenaires des projets Rafu :

Par ailleurs, les projets Biodom et ICAP visent à développer l’utilisation des films biodégradables en substitution des plastiques en polyéthylène dans les départements d’outre-mer et en métropole : 500 tonnes de films biodégradables en plus, représentent de 2000 tonnes de plastiques souillés à collecter en moins !

Sont partenaires des projets Biodom :


Les coûts d’élimination des paillages usagés augmentent fortement

En 2019, Adivalor constate une forte augmentation des coûts d’élimination de certains plastiques agricoles, et notamment des paillages. Les coûts de transport, qui représentent 25% du coût global, mais également la mise en enfouissement (75%), augmentent fortement. Ces plastiques, très souillés, coûtent en moyenne 200 € la tonne à éliminer, soit l’équivalent de 670€ ramené à la tonne de film neuf pour un taux de souillure moyen de 70%, c’est-à-dire 700 kg de souillure par tonne collectée !  Tout l’enjeu de RAFU consiste en conséquence à baisser le coût global pour l’agriculteurs et la filière.


Les plastiques marins s’invitent à l’AG du CPA

A l’occasion du 10e anniversaire de l’APE (Agriculture, Plastiques, Environnement).et après la remise de l’étude de pré-configuration pour une filière nationale de gestion des filets de pêche usagés, le dossier PêcheProche, le CPA a invité François Galgani, docteur en sciences à l’université d’Aix-Marseille et responsable du laboratoire Environnement et Ressources de l’IFREMER en Région Sud et Corse, pour exposer la situation concernant les plastiques en mer. Si l’Europe ne contribue qu’à hauteur de 2 % des plastiques retrouvés en mer, la Méditerranée reste la plus encombrée sur la planète. Pour François Galgani, la seule façon d’enrailler le phénomène est d’améliorer la gestion de ces plastiques à terre. A cet égard, il souligne l’importance des schémas de collecte du type APE/Adivalor.


Le Plasticulture nouveau est arrivé, avec sa boutique

Le numéro 138 de Plasticulture, consacré à la menace sur les plastiques et à rendre compte des travaux de 21eme congrès du CIPA vient de sortir. La revue continue son renouvellement avec deux éditions français-anglais et espagnol-anglais, une nouvelle grille tarifaire et une nouvelle boutique en ligne. Grâce à la générosité des sponsors de la revue, le prix au numéro a baissé de plus de 50 %, pour permettre sa diffusion au plus grand nombre. En plus du cahier scientifique, la revue compte maintenant une partie magazine pour aborder les questions d’intérêt commun et notamment la responsabilité sociale et environnementale des plasticulteurs. C’est un cadeau à offrir à vos clients, étudiants ou décideurs politiques ; les tarifs d’abonnement en nombre sont faits pour cela.

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